État: Bon état
Remarques: Marques d'usure sur la couverture et reliure. Pages jaunissantes. Texte dénué d'annotations. Reliure solide.
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Robert Aron | Essais | Plon | Date de parution: 1974 | ISBN-13: Introuvable | Couverture: Souple | Français
"Il faut rendre à Descartes ce qui est à Descartes, et à Dieu ce qui est à Dieu." Cette formule ne convient pas seulement aux esprits religieux. Elle peut être adoptée également par des libres penseurs spiritualistes, si nombreux aujourd'hui, qui ne croient pas expressément en Dieu, mais qui restent sou-cieux de ces valeurs de liberté et de dignité humaine, dont le "Seigneur de vérité" a été le promoteur.
Ce Discours contre la méthode, écrit de façon vivante et dans un langage accessible, s'ouvre sur un portrait objectif et réaliste de Descartes. Parti d'une nuit d'extase, comme Pascal, l'auteur du Discours de la méthode a abouti, en fait, à stériliser la croyance en Dieu, et toute liberté humaine.
Le récit de ce drame, souvent méconnu, de la pensée cartésienne reniant l'effort de création dont elle est sortie, est précédé par quatre portraits de personnes, mythologiques ou réelles, qui ont connu les souffrances et les vertiges de la création. Le dernier est Dieu, créant peut-être le monde pour échapper, lui-même, au doute, et conquérir la liberté.
Entre ces deux figures gigantesques, l'une divine, l'autre humaine, se situe l'angoisse de l'homme moderne, que les derniers chapitres, traitant de l'actualité, montrent pris au piège de la raison et surtout du rationalisme. Va-t-il s'enfoncer dans ses impasses? Ou bien trouvera-t-il, avec Arnaud Dandieu, le principe d'ordre, la fonction "dichotomique" qui permette enfin d'accorder Descartes et Dieu, c'est-à-dire la méthode et la liberté?
Peut-être la science moderne, reconstruisant ce que sa devancière a détruit, permettra-t-elle d'entrevoir la solution de ce problème fondamental.
