Le marché de droit divin - Capitalisme sauvage & populisme de marché
Le marché de droit divin - Capitalisme sauvage & populisme de marché
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État: Bon état
Remarques: Couverture en bon état, coin inférieur droit un peu plié. Pages propres. Quelques subtiles annotations au crayon dans la marge. Reliure solide.
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Thomas Frank | Essais | Lux | Date de parution: 2003 | ISBN-13: 9782895960140 | Couverture: Souple | Français | 498 pages
LE "POPULISME DE MARCHÉ" est la pièce centrale du nouveau consensus américain. Il revendique à grands cris sa nature démocratique et pourtant les institutions démocratiques formelles n'ont jamais semblé plus lointaines et plus déplacées que sous son règne. Il discute avec ferveur de la justice économique et pourtant, dans les années 1990, l'économie américaine a enrichi les riches et négligé les plus pauvres dans des proportions qu'on n'avait plus connues depuis les années 1920. Il critique l'"élitisme" tout en transformant la classe des dirigeants d'entreprise en une des élites les plus riches de tous les temps. Il s'en prend à la hiérarchie mais il fait de l'entreprise la plus puissante institution du monde. Il célèbre l'autonomisation accrue de l'individu mais considère pourtant ceux qui en usent pour défier les marchés comme des automates. Il acclame la liberté de choix tout en proclamant que le triomphe des marchés est inévitable.
Mais en dépit de toutes ces contradictions, le populisme de marché constitue une doctrine étonnamment vivace, qui peut survivre à ses défauts, parce qu'il s'est lui-même inoculé sa propre opposition. Aussi, ce qu'il nous faut, c'est un véritable contre-pouvoir, une force qui résiste aux impératifs du profit au nom de la démocratie économique. C'est-à-dire, au bout du compte, ce que réclamaient autrefois les vrais Populistes.
Ce livre raconte comment, dans les années 1990, la communauté des affaires a fini par acquérir cette légitimité tant convoitée en persuadant le reste du monde que la voie du laissez-faire n'était pas seulement la meilleure et la seule possible mais également la plus soucieuse de répondre à la volonté et aux intérêts populaires. Il montre comment détruire l'ancien monde pour en édifier un nouveau, plus sûr, à l'usage des milliardaires fut une entreprise à la fois politique, culturelle et économique.
Journaliste à Chicago, Thomas Frank est depuis 1996 un collaborateur régulier du Monde diplomatique.
