État: Correct
Remarques: Taches et marques d'usure sur la couverture. Reliure plutôt solide. Pages jaunissantes mais encore plutôt blanches. Quelques notes et soulignements en début de livre (20 premières pages), puis texte propre.
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Ivan Illich | Essais | Seuil | Date de parution: 1971 | ISBN-13: 9782020021746 | Couverture: Souple | Français
L'école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes, autant de faux progrès. Dévotions rituelles où la société de consommation se rend à elle- même son propre culte, où elle produit des élèves dociles prêts à obéir aux institutions, à consommer des programmes tout faits préparés par des autorités supposées compétentes. A tout cela, il faut substituer une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d'inventer et d'expérimenter. Il faut libérer la jeunesse de cette longue gestation scolaire qui la conforme au modèle officiel. Alors, les nations pauvres cesseront d'imiter cette coûteuse erreur.
Plus de crédits démesurés aux institutions (scolaires ou autres). Que les moyens d'acquérir ou de transmettre un savoir soient mis en commun et librement accessibles à tous. Plus de maîtres à la fois gardiens de l'ordre établi, prédicateurs et thérapeutes. Mais des échanges entre « égaux », des éducateurs indépendants...
"Il y a un an, Ivan Illich était bien peu connu en France. Aujourd'hui, on ne peut plus assister à une rencontre de pédagogues sans entendre prononcer son nom. Ses thèses déclenchent des débats passionnés. Elles ont été à l'arrière-plan des discussions de plusieurs des congrès d'enseignants, qui se sont déroulés ces jours derniers. Fascinantes pour les uns, extrêmement dangereuses pour les autres, elles ne laissent personne indifférent. C'est que, recoupant et conden- sant divers autres courants d'idées surgis ces dernières annés, elles sont apparues au moment où l'opinion intellectuelle était prête à les recevoir."
Frédéric Gaussen, le Monde, 11 avril 1972
Ivan Illich a vécu à New York et à Porto-Rico, il est ensuite le co-fondateur du Centre Interculturel de Documentation (CIDOC) de Cuernavaca au Mexique, où dix mille adultes ont déjà appris à connaître la langue espagnole et la culture latino-américaine. Il sait d'expérience le conformisme des universités riches et le terrible gaspillage instauré en pays pauvres : jeunes diplômés devenus étrangers à leur propre peuple, enfants de milieu modeste rejetés et laissés sans espérance. Il veut rompre les chaînes de l'habitude, refuser la soumission, indiquer d'autres voies.
